
Extrait de uni’wissen 1/2015
Le neurobiologiste Carsten Mehring décrypte la façon dont s’effectue l’apprentissage et le contrôle des mouvements par le corps humain. A ce sujet il échange avec les chercheurs des autres universités Eucor dans le cadre du réseau „Neurex“.
Un mouvement quotidien comme celui de saisir une tasse de café paraît simple: il suffit de décider consciemment de l’effectuer et le reste se déroule automatiquement. Mais une quantité d’opérations se déroule de façon inconsciente. „Le pilotage du mouvement est pour la recherche sur le cerveau un problème difficile“ dit le Neurobiologiste Carsten Mehring du Centre Bernstein de l’Université de Fribourg en Brisgau: „Le corps humain comprend plus de 600 muscles. Nous ne savons pas exactement comment notre cerveau les pilote et les contrôle.“ C’est pourquoi il est jusqu’à présent impossible de programmer des robots de façon à ce qu’ils se meuvent avec autant d’aisance que les humains. Un robot joueur d’échecs peut très bien battre les meilleurs joueurs et joueuses, mais dès qu’il s’agit de mouvements souples, le moindre enfant surpasse déjà le meilleur robot“ explique M. Mehring.
M. Mehring à développé de concert avec d’autres scientifiques un concept qui explique comment les humains apprennent à réaliser un nouveau mouvement et pourquoi ils sont capables de le généraliser. „ Qui a une fois appris à faire du vélo est habituellement capable de le faire sur n’importe quel modèle, qu’il s’agisse d’un vélo de course, d’un VTT ou d’un vélo de ville de type hollandais, bien que pour cela il faille pour chacun d’entre eux activer d’autres muscles.“ Actuellement M. Mehring élabore une nouvelle technique qui permet de modifier l’activité de réseaux de neurones déterminés. Par ce moyen les chercheurs veulent trouver les liens de causalité entre l’activité neuronale et le comportement.
„Neurex“, le réseau trinational des neuroscientifiques dans le Rhin supérieur est pour M. Mehring un élément important pour les échanges avec les autres scientifiques. Une centaine de laboratoires des universités de Fribourg, Bâle et Strasbourg font partie du réseau Neurex. „Neurex rassemble des chercheurs sur le cerveau d’origines diverses et de différents domaines de recherche. Cela nous apporte des nouvelles idées et nous permet de nouer des contacts dont peuvent émerger de nouvelles coopérations scientifiques.“ De plus, dans le domaine des neurosciences les compétences disciplinaires des universités de Fribourg, Bâle et Strasbourg se complètent bien avec les compétences de leur groupes de travail. M. Mehring est membre du conseil externe du programme Erasmus-Mundus „Neurotime“ pour les doctorants auquel, à côté des trois universités susmentionnées, participent également les établissements d’enseignement supérieur d’Amsterdam en Hollande, de Bangalore en Inde et de Jerusalem en Israël.
Auteur: Katrin Albaum
Traduction: Jacques Sparfel